1. Peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Rakotonaivo Rina, j’ai 33 ans et je suis ingénieure agronome de formation. Depuis quelques années, je travaille dans le domaine de l’humanitaire avec une volonté de mettre mes compétences au service des personnes les plus vulnérables, en vue d’améliorer leurs conditions de vie, notamment en matière de subsistance et de santé. Mes expériences m’ont orientée vers les secteurs de la santé mentale, du soutien psychosocial, et plus récemment, la santé communautaire.
Je suis originaire de Tanna et je suis actuellement cheffe du projet Plurielles, un poste que j’ai pris en septembre 2024.
2. Quelles sont tes principales missions au quotidien ?
Je gère le projet Plurielles, ce qui implique la planification, la coordination, et l’harmonisation des activités pour garantir leur bonne réalisation. Le projet vise à lutter contre les pandémies de VIH/Sida, de la tuberculose, du paludisme et du cancer du col de l’utérus, tout en renforçant la santé sexuelle et reproductive (SDSR) en milieu rural, à travers une approche intégrée et sensible au genre.
Je travaille en étroite collaboration avec notre équipe sur le terrain, notamment à Anbanja, l’une des zones d’intervention, et je coordonne les efforts avec le réseau Mad’Aids, notre partenaire, pour assurer le suivi des activités sur le terrain. Le projet se déploie dans les régions de Diana et Analamanga, et s’efforce de promouvoir l’accès aux soins de proximité en milieu rural.
Nos activités comprennent l’accompagnement à l’installation de 12 nouvelles sage-femmes dans des centres d’accouchement communautaires de la région de Diana, ainsi que le renforcement des compétences de 25 sage-femmes (les nouvelles recrues et celles déjà en poste dans la région d’Analamanga). Cela passe par la formation, le soutien technique, et l’amélioration de leurs liens avec la communauté.
Nous dispensons également des formations sur les pandémies, et, pour garantir la continuité des soins, nous renforçons les capacités des structures de référence, sensibilisons les communautés, et soutenons les efforts de Mad’Aids. Ce partenaire intervient notamment dans l’accompagnement psycho-social des personnes vivant avec le VIH.
3. Peux-tu nous partager un moment qui t’a marqué depuis ton arrivée à Santé Sud ?
Ce qui m’a marquée, c’est l’excellente dynamique au sein de l’équipe de Santé Sud Madagascar et la relation avec l’équipe du siège. Avant, je n’avais pas l’habitude de communiquer directement avec le siège, mais cela s’avère très utile pour faire avancer les activités, car en cas de difficulté, nous pouvons rapidement obtenir des solutions.
L’ambiance au sein de l’équipe est également très positive : tout le monde est ouvert et accueillant, ce qui a facilité mon intégration.
Récemment, nous avons visité un centre d’accouchement communautaire. J’ai été impressionnée par l’impact de cette structure sur la communauté et sa contribution à l’amélioration des soins. Pour que ce type de projet fonctionne, l’implication de la communauté est cruciale. Santé Sud vérifie en amont l’engagement communautaire, mais il faut également que les acteurs locaux et les autorités aient la volonté de soutenir ces initiatives.
4. Si tu devais décrire Santé Sud en trois mots ?
Santé Sud est une ONG très engagée, avec des équipes soudées, qui œuvre pour une meilleure santé.