En cette Journée internationale, Santé Sud souhaite mettre à l’honneur le métier de sage-femme, un métier clef pour la santé et les droits des femmes ! Ces dernières jouent un rôle essentiel pour faciliter l’accès de toutes et tous à des soins de qualité.
Dans la région rurale d’Anamalanga, à Madagascar, 70% de la population a un accès fortement limité aux soins de santé. L’absence d’un suivi de grossesse et de vaccination, les accouchements non assistés, la malnutrition…sont les causes d’un fort taux de mortalité maternelle et infantile.
L’un des projets de Santé Sud cherche à faciliter l’installation de sages-femmes dans des postes de santé privés, réhabilités et équipés, et à sensibiliser des foyers à l’utilisation de ces services mis à leur disposition. C’est ainsi qu’en 2020 nous avons facilité l’installation de huit sages-femmes. Nous les accompagnons en réalisant des formations leur permettant de pratiquer leur métier en zones rurales.
« En novembre 2019, j’ai accouché de mon septième enfant par le siège dans le cabinet d’accouchement communautaire de Mangatany Nord. Selon la sage-femme installée par Santé Sud, mon cas était délicat et il aurait été plus prudent de me rendre vers un centre de référence. Malheureusement, je n’avais pas les moyens de m’y rendre. La sage-femme a fait son possible pour que je m’en sorte. Elle avait les médicaments et les matériels nécessaire. Grâce à elle, j’ai eu les soins adéquats pendant et après mon accouchement et surtout, mon enfant et moi sommes en vie. » Mamivola Raheriniantra, patiente.
Ce mois-ci, nous faciliterons l’installation de cinq sages-femmes supplémentaires dans l’Anamalanga. Elles ont terminé les formations préalables et la prochaine étape consiste en leur installation officielle dans les sites où sont implantés les nouveaux cabinets d’accouchements communautaires. Ces sages-femmes sont motivées et prêtes à non seulement offrir des soins spécifiques aux femmes et aux enfants, mais aussi des soins primaires à toute la population. La santé, les droits sexuels et reproductifs et les violences basées sur le genre (sexistes) seront également abordées dans l’objectif d’améliorer l’information et l’accès aux services de santé sexuelle.