Mauritanie
Avril 2022 Ă  Mars 2025
En cours

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Renforcer l’intĂ©gration des services de santĂ© sexuelle et reproductive pour l’amĂ©lioration de la lutte contre le VIH, les IST, leurs co-infections, la tuberculose, et le paludisme dans les rĂ©gions de Nouakchott, Trarza et Dakhlet-Nouadhibou.

 

Diagnostic

En Mauritanie, l’exercice du droit Ă  la santĂ© et l’élimination du VIH/SIDA, de la tuberculose et du paludisme restent un dĂ©fi. Le pays est marquĂ© par des indicateurs Ă©levĂ©s de morbi-mortalitĂ© materno-infantile, et de morbi-mortalitĂ© dus au VIH/SIDA, au paludisme et Ă  la tuberculose, souvent associĂ©s Ă  des discriminations et violences basĂ©es sur le genre.  

Alors que 85% des femmes enceintes sont vues en consultation prĂ©-natale et que les intrants sont gratuits, la prescription du traitement prĂ©ventif intermittent du paludisme et le dĂ©pistage de l’hĂ©patite B et de la syphilis sont peu rĂ©alisĂ©s. Moins d’une femme enceinte sur 5 dort sous moustiquaire imprĂ©gnĂ©e et la vaccination des femmes enceintes contre l’hĂ©patite B n’est pas faite.  

Si le taux de prĂ©valence du VIH est faible en population gĂ©nĂ©rale, les 15-18 ans connaissent mal les modes de transmission et de prĂ©vention du VIH. Le mode de transmission de la mĂšre enceinte vers le nourrisson est par ailleurs trĂšs mal connu. Bien que l’élimination de la transmission mĂšre-enfant par la Mauritanie Ă  l’horizon 2030 soit atteignable en raison du faible taux de prĂ©valence, les mesures de PrĂ©vention de la Transmission MĂšre – Enfant du VIH (PTME) sont peu appliquĂ©es par les professionnel·les de santĂ© dont les pratiques rĂ©vĂšlent de nombreuses occasions manquĂ©es de prĂ©vention des maladies. 

MalgrĂ© une bonne connaissance des symptĂŽmes de la tuberculose pour 81% de la population, plus du tiers des malades non guĂ©ris ne sont plus sous traitement et n’ont pas informĂ© leurs proches.  

La fragilitĂ© des laboratoires ajoute une difficultĂ© supplĂ©mentaire dans l’accĂšs au diagnostic, en particulier du paludisme, qui est rĂ©alisĂ© sur TDR et rarement sur la microscopie.

 

Action

Le projet cible les zones les plus impactées par le VIH, le paludisme et la tuberculose : Nouakchott, Nouadhibou et le Trarza.

Le 1er objectif du projet est de renforcer les prestations de santĂ© communautaire et les capacitĂ©s des structures de santĂ© primaire pour amĂ©liorer l’accĂšs des femmes et populations clefs aux soins de santĂ© sexuelle et reproductive et Ă  la prise en charge des maladies prioritaires VIH, et co-infections dont hĂ©patite B, tuberculose et paludisme.

Pour cela, les activités sont concentrées autour de :

  • La sensibilisation communautaire, promotion de la santĂ©, des droits sexuels et reproductifs et rĂ©fĂ©rencement vers les soins de santĂ© primaire.
  • La prĂ©vention combinĂ©e au niveau communautaire pour lutter efficacement contre les IST dont l’hĂ©patite B et le VIH-SIDA et la coĂŻnfection VIH-TB (tuberculose).
  • La stratĂ©gie avancĂ©e en zones rurales isolĂ©es : renforcement des postes de santĂ© et mise Ă  disposition d’une clinique mobile pour renforcer l’accĂšs aux soins en zones rurales isolĂ©es.

Le 2Ăšme objectif vise Ă  renforcer la qualitĂ© de l’offre de soins de santĂ© sexuelle et reproductive, incluant la lutte contre le VIH-sida, les IST, leurs coĂŻnfections dont la tuberculose, et le paludisme.

Santé Sud travaille sur trois axes principaux :

  1. Le renforcement de l’organisation et de la qualitĂ© des soins de santĂ© sexuelle et reproductive et de lutte contre les 3 pandĂ©mies et leurs coĂŻnfections
  2. Le développement de la prévention et du contrÎle des infections en établissement de soins
  3. Le renforcement de la qualitĂ©, de la sĂ©curitĂ© et de la fiabilitĂ© des analyses en laboratoire de biologie mĂ©dicale, (en Partenariat avec l’Institut National de Recherche en SantĂ© Publique (INRSP))

Le projet intĂšgre une approche genre transversale afin de promouvoir l’Ă©galitĂ© de genre et de rĂ©duire les discriminations dans l’accĂšs Ă  des soins de qualitĂ© pour les femmes enceintes et les populations clefs.

Partenaires opérationnels
  • SOS Pairs-Educateurs (SOS PE)
  • Le MinistĂšre de la SantĂ© mauritanien
Partenaires institutionnels
Et privés
  • L’Initiative d'Expertise France

Impact

Groupes cibles : 60 pairs-éducateur·rices formé➱es + de 600 professionnel·les santé dont les capacités seront renforcées
BĂ©nĂ©ficiaires: 22 000 femmes enceintes par an bĂ©nĂ©ficiant d’une meilleure prise en charge 100 000 personnes sensibilisĂ©es 10 000 dĂ©pistages des infections