Programme concerté pour la promotion de la santé, des droits sexuels et reproductifs et de l’égalité de genre au Sahel et au Maghreb

DIAGNOSTIC

Malgré l’inscription dans la Constitution tunisienne de la non-discrimination et de l’égalité des genres, ainsi que la ratification de la CEDAW[1], la Tunisie se trouve à la 127ème place sur 145 pays en matière d’égalité homme-femme selon le Gender Gap (2015). En effet, les femmes et les filles restent particulièrement discriminées, notamment dans la vie économique ou la participation des femmes ne dépasse pas les 25%. Concernant les violences basées sur le genre, 48% des femmes tunisiennes affirment avoir vécu un acte de violence au cours de leur vie, notamment des violences conjugales (15,1%) ou familiales (17,4%). De plus, d’importantes disparités spatiales ne permettent pas un accès égal à la santé. Ainsi, 90% des centres de santé de base ne sont disponibles qu’un jour par semaine en zone rurale et seuls 19,3% d’entre eux assurent une consultation en Santé Sexuelle et Reproductive 6j/7.

^[1] Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes.

ACTION

Face au caractère systémique des inégalités de genre, présentes tant dans l’environnement privé que public des femmes, les leviers identifiés consistent à contribuer à la déconstruction des normes et stéréotypes de genre en travaillant à plusieurs échelles, selon une stratégie d’empowerment des adolescentes et des femmes. Cela afin de renforcer le droit des adolescent.es, des femmes et des survivant·es de violences basées sur le genre (VBG) à des soins de qualité, bienveillants et respectueux en santé sexuelle et reproductive, d’une part, et de renforcer les capacités des Organisation de la Société Civile (OSC), des acteur.rices clé de l’écosystème des adolescent.es, des femmes et des survivant.es de VBG, d’autre part.

Afin de contribuer au renforcement de la santé, des droits sexuels et reproductifs et de l’égalité de genre en Tunisie, Santé Sud prévoit différentes activités :

• Organiser, avec les populations, des ateliers de promotions de la SDSR
• Elaborer des formations pour différents publics afin de promouvoir l’égalité de genre
• Animer des espaces de soutien psychologique
• Organiser des temps d’échanges professionnelles sur la prise en charge en SSR et des VBG dans les établissements de santé partenaires et les OSC
• Capitaliser les outils développés pour le renforcement de la SDSR, incluant la prise en charge des VBG et en assurer la transmission auprès des autorités publiques de santé